L’artiste-peintre d’Aiguevive
Lucien de Maleville est né à Périgueux le 15 septembre 1881 et mort à Rueil-Malmaison le 7 mai 1964.
Artiste-peintre à la production prolifique, le Comte Lucien de Maleville a consacré sa vie à la quête des effets de lumière, s’inscrivant dans le mouvement postimpressionniste. Les paysages provinciaux, dont son Périgord natal, et de la région parisienne sont ses principaux sujets d’inspiration.
L’enfance de L. de Maleville est bercée par le cadre romantique et sévère du Château de Fénelon à Sainte-Mondane d’où il apprécie la vue dégagée sur la vallée de la Dordogne, à jouer sur les hauteurs des remparts. Ce cadre nourrit sa sensibilité pour la conservation du patrimoine naturel et architectural dont il témoignera dès les années 1920 avec ses croquis de ruines dans les alentours du Pays de Fénelon.
Lucien de Maleville s’établit définitivement dans la propriété d’Aiguevive, à Cénac, à partir de 1938, où il commence à enseigner le dessin au collège Saint-Joseph de Sarlat. L’atelier est installé dans les communs indépendants de la maison principale (cf. photo Lucien de Maleville dans son atelier à Aiguevive, vers 1945, https://luciendemaleville.org). Il représente ce cadre de vie qu’il chérissait tant, en particulier l’étang (le bief) alimenté par le ruisseau et la vue qu’il observe au quotidien sur la Bastide de Domme.

Lucien de Maleville s’essaie peu au portrait. Pour représenter les membres de sa famille ou les intimes, il privilégie la caricature. Mais sa source d’inspiration principale reste la nature contemplée et observée méticuleusement au travers de longues séances. Ses pochades, exécutées sur le motif, témoignent d’une grande fraîcheur et servent de documents préparatoires aux compositions d’atelier. Ses grands formats, plus travaillés, sont destinés aux expositions des Salons et à la satisfaction de commandes.
Lucien de Maleville obtient la Médaille d’Argent au Salon de 1927 pour La Dordogne, à Beynac, Prix de la Société des Paysagistes Français en 1932 avec Ruines sur le Tage, Prix de Raigecourt-Goyon décerné en 1934 par l’Académie des Beaux-arts pour le village de Beynac. La reconnaissance suprême vient en 1937 avec la Médaille d’Or et hors concours au Salon pour La Place de la halle à Domme, qui le libère de la critique.
Il est fait Chevalier de la Légion d’Honneur en 1938. A partir de 1940, il devient professeur de dessin au collège Saint-Joseph de Sarlat. De nombreuses expositions particulières et collectives sont organisées durant cette période à Paris et en province. Il illustre également de nombreux ouvrages dont la plupart est issue d’écrivains périgourdins (Le moulin du Frau d’Eugène Le Roy, Anaïs Monribot de Guy de Lanauve, Le vieux Périgord de Georges Rocal…).
Lucien de Maleville est nommé, en 1942, inspecteur des sites et vice-président de la Commission des Sites de la Dordogne, fonction qu’il exerce jusqu’en 1963. Il devient délégué au recensement des monuments anciens en Dordogne, puis dans l’Aquitaine entière. Il est complémentairement nommé, à partir de 1945, délégué au recensement des monuments anciens en Dordogne puis dans les autres départements qui ont formé la région Aquitaine jusqu’à 2015, aujourd’hui une partie de la région Nouvelle Aquitaine.

Aiguevive au temps de Lucien de Maleville
Le Comte Lucien de Maleville s’établit définitivement dans la propriété d’Aiguevive en 1938. L’atelier est installé dans la dépendance – aujourd’hui Maison d’Armelle. Lucien représente ce cadre de vie au Domaine qui lui est si cher et, en particulier l’étang (le bief) alimenté par le ruisseau et la vue qu’il observe au quotidien sur la Bastide de Domme. Une toile peinte, vue du manoir depuis le bassin sud, ainsi qu’une collection de ses dessins des châteaux et villages du Périgord sont conservés sur place.

Aiguevive. Huile sur panneau, 19 x 24 cm, coll. part.
Issue du catalogue raisonné de l’association Lucien de Maleville – https://luciendemaleville.org

Aiguevive l’étang. Huile sur toile, 38 x 46 cm, coll. part.
Issue du catalogue raisonné de l’association Lucien de Maleville – https://luciendemaleville.org

Chemin d’Aiguevive à Cénac. Huile sur carton, 35 x 43 cm, coll. part.
Issue du catalogue raisonné de l’association Lucien de Maleville – https://luciendemaleville.org

L’étang d’Aiguevive sous la neige. Huile sur toile, 52 x 63 cm, coll. part.
Issue du catalogue raisonné de l’association Lucien de Maleville – https://luciendemaleville.org

L’entrée du Bourg à Cénac en hiver. Huile sur carton, 33 x 41 cm, coll. part.
Issue du catalogue raisonné de l’association Lucien de Maleville – https://luciendemaleville.org

Coucher de soleil à Cénac. Huile sur toile, 33 x 41 cm, coll. part.
Issue du catalogue raisonné de l’association Lucien de Maleville – https://luciendemaleville.org

La ferme d’Aiguevive et La Borie. Huile sur toile, 38 x 46 cm, coll. part.
Issue du catalogue raisonné de l’association Lucien de Maleville – https://luciendemaleville.org

L’étang à Aiguevive. Huile sur panneau, 33 x 41 cm, coll. part.
Issue du catalogue raisonné de l’association Lucien de Maleville – https://luciendemaleville.org
En vente sur place à la boutique du Domaine d’Aiguevive ou pouvant vous être envoyé, cet ouvrage monographique propose une approche inédite de son travail d’artiste avec plus de 200 illustrations, parmi lesquelles de très nombreuses reproductions de ses oeuvres et des documents inédits issus d’archives familiales. Peintre-paysagiste connu essentiellement pour ses croquis et son engagement en faveur des Monuments historiques, Lucien de Maleville n’a jamais cessé, au fil de son œuvre, de rendre hommage à son Périgord natal.
Sommaire
L’œuvre de Lucien de Maleville (1881-1964) s’inscrit dans la grande histoire de la peinture de paysages pour laquelle l’école de Barbizon (emmenée par Corot, Rousseau, Diaz ou encore Harpignies) exerça une influence considérable sur les artistes du XIXe siècle. Dans leur sillon, parmi ceux qui s’exercèrent sur le motif en Périgord, Maleville se distingue par un classicisme lumineux à la « sincérité aiguë », quelque peu teinté de cubisme.
À travers l’observation attentive de sa biographie (qui le mena à parcourir notamment le sud de la France et à arpenter l’Espagne ou l’Afrique du Nord), de son oeuvre foisonnante (de la caricature à la peinture sur chevalet, en passant par le croquis ou l’illustration), de sa manière à la fois méthodique et sensible de voir et de représenter les paysages, c’est aussi le climat artistique d’une époque, à Périgueux, en Dordogne et au niveau national, qui est restitué dans cet ouvrage à plusieurs voix.
Grâce au fonds d’atelier de l’artiste, conservé intact depuis sa disparition, de précieuses informations et des documents inédits permettent de brosser avec délicatesse le portrait vibrant d’un homme curieux et érudit (il fut recenseur des Monuments historiques pour l’Aquitaine), désintéressé des choses matérielles et pleinement voué à son art.
Ses dessins comme ses peintures sont d’une puissance évocatrice sans égale. Le point de vue, l’attribution d’une couleur à chaque élément-phare du paysage, la respiration qui se joue entre la matière du support et le vibrato du sujet représenté, concourent à la magie à l’oeuvre chez Lucien de Maleville : « Nous sommes à côté de l’artiste, à la fenêtre, pour contempler ses paysages. »

2014. 208 pages, 22 x 28 cm. ISBN : 9-782360-621071
35€ + frais de port.
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